Crottes de rats vs crottes de souris : comment faire la différence

Tu tombes sur des excréments… mais tu ne sais pas si c’est du rat ou de la souris ? Ou autre chose, même ! Pourtant, savoir ça va changer ton intervention, le positionnement de tes appâts, et le suivi à faire. Une mauvaise lecture peut donc te faire perdre un temps précieux. Cet article te donne les bons repères. Taille, forme, dispersion, contexte : on t’aide à ne plus jamais te tromper. Du concret, pour aller plus vite et viser juste dès la première inspection. Tu trouveras aussi tous les éléments de fond pour affiner ton analyse, point par point. (Si j’avais su un jour que j’écrirais un article sur les crottes de rongeurs !!) 

Crotte de rats ou de souris ? Le tableau comparatif express

La présence de fèces est un indicateur clé d’une infestation active. Tu veux identifier rapidement si tu as affaire à une souris ou à un rat pour mettre en place ta dératisation ? Ce tableau comparatif te donne les repères essentiels d’un coup d’œil.

Taille, forme, nombre de crottes de rongeurs, lieux de dépôt… les différences clés sont là. C’est le point de départ idéal pour poser un diagnostic clair, sans perdre de temps.

tableau comparatif des crottes de rongeursTableau comparatif des crottes de rongeurs

évaluer l'infestation de rats sur la base des excréments et des traces de rongeurs

Lire entre les crottes  : des indices précieux

Avant même de poser un piège ou de lancer une dératisation, tu peux déjà en savoir beaucoup sur l’infestation rien qu’en lisant les crottes de rongeurs. Chaque détail t’aide à affiner ton diagnostic rongeurs.

La forme – à quoi ressemblent les excréments de rongeurs ?

La forme est un premier repère rapide.

Les crottes de souris domestique (Mus musculus) sont petites, de 4 à 7 mm, fines et effilées aux extrémités, proches de grains de riz brun foncé. Une colonie active laisse souvent des crottes de tailles variables : adultes et jeunes cohabitent.

Les crottes de rat, elles, sont nettement plus grandes, entre 14 et 19 cm.

  • Rat brun ou surmulot (Rattus norvegicus) : environ 14mm et en forme de capsule aux extrémités émoussées (en pointe).
  • Rat noir (Rattus rattus) : crottes d’environ 19mm légèrement incurvées en forme de banane, aux extrémités arrondies.

Attention : D’autres petits rongeurs (mulot, campagnol…) peuvent laisser des fèces similaires à celles des souris domestiques (voir plus bas). De plus, un jeune rat peut produire des excréments proches de la taille de ceux d’une souris adulte. D’où l’importance de croiser plusieurs indices.

Le lieu – où ça se trouvent les fèces ?

Les souris disséminent leurs déjections partout dans la maison ou l’entreprise : le long des murs, dans les coins, placards, tiroirs. Leur comportement alimentaire morcelé explique cette dispersion.

Les rats eux, ont tendance à déposer leurs crottes sur des lieux de passage réguliers ou près de leurs abris.

  • Rat brun : crottes regroupées dans des endroits spécifiques.
  • Rat noir : crottes en hauteur (poutres, greniers), reflet de leur comportement plus arboricole.

La localisation t’indique donc non seulement l’espèce, mais aussi son mode de vie.

La quantité – combien il y en a ?

On dit qu’une souris produit 50 à 80 crottes par jour, contre environ 40 pour un rat.

Mais attention : beaucoup de traces visibles ne signifient pas forcément une grosse infestation. Une seule souris active peut en laisser des dizaines en une nuit. À l’inverse, un rat discret peut ne presque rien laisser au sol.

Pour être fiable, il faut corréler la quantité de crottes avec d’autres signes : bruits nocturnes, marques de rongement, odeur d’urine, dégâts...

Des outils pour y voir plus clair

Certains appâts sont conçus pour t’aider à confirmer l’activité.

Les blocs et pâtes Fluo-NP® contiennent un traceur fluorescent inclus dans la formulation qui permet d’identifier les zones d’activités des nuisibles et leurs chemins de passage à l’aide d’une lampe UV. Sous la lumière noire, en effet, les crottes de rongeurs qui ont consommés la solution sont fluorescentes et brillantes.

En un coup d’œil, tu sais si un rongeur est passé et a consommé ton appât. Un vrai gain de temps pour vérifier l’efficacité de ton dispositif et ajuster ton plan d’action. 

L’indice de fraîcheur : activité récente ou infestation ancienne ?

Savoir si les crottes de rongeurs sont fraîches ou non, c’est l’un des leviers les plus simples – et les plus efficaces – pour évaluer si une infestation est toujours active. C’est aussi un réflexe pro qui fait la différence entre une inspection bâclée et un vrai diagnostic.

Crottes fraîches ou anciennes ? Ce qu’il faut vraiment regarder

Une crotte fraîche se repère en quelques secondes : elle est brillante, un peu humide, parfois même souple si on la touche (avec des gants, bien sûr – on t’explique juste au paragraphe suivant). Elle garde cette texture pendant plusieurs heures, voire un jour ou deux si l’air ambiant est humide.

À l’inverse, une crotte terne, sèche, légèrement poudreuse ou craquelée est ancienne. Elle a perdu son humidité, s’est rigidifiée, et ne colle plus du tout aux surfaces. Certaines prennent même une teinte plus grisâtre en vieillissant.

Mais attention : la couleur ne suffit pas. Elle peut varier selon le régime alimentaire (plus ou moins de graines, d’aliments gras, etc.). C’est vraiment la texture et la brillance qui donnent l’info clé.

En milieu sec, une crotte non dérangée peut persister des mois, voire des années, en se momifiant sans se décomposer réellement. À l’inverse, en extérieur ou en milieu humide, les crottes de rongeurs se dégradent plus rapidement, ramollies par l’eau ou consommées par des insectes coprophages.

C’est pourquoi, après une intervention, il est essentiel de nettoyer les anciennes déjections et de vérifier si de nouvelles apparaissent : leur présence confirmerait une activité qui persiste, signe qu’il faut ajuster la dératisation.

Pour aller plus loin : ce que la biologie digestive révèle

Chez les rongeurs, les crottes sont le reflet direct de leur alimentation et de leur fonctionnement digestif. Rats et souris sont omnivores : ces animaux mangent de tout, et ça se voit. Leurs fèces sont sombres, souvent brillantes quand elles sont fraîches, compactes une fois sèches, et dégagent une odeur musquée assez caractéristique.

Les rats — et dans une moindre mesure les souris — réingèrent une partie de leurs fèces molles pour mieux digérer les fibres et extraire un maximum de nutriments. On appelle ça de la caecotrophie. Résultat : les crottes que tu retrouves sur le terrain sont en fait leur "deuxième passage" digestif, plus sèches et enrichies en résidus indigestes.

Indépendamment de ce phénomène, il faut savoir que les crottes de rongeurs peuvent être porteuses de pathogènes dangereux pour la santé humaine (Salmonella, virus Hantavirus, Leptospirose, indcieetc.). Cela tient au fait que ces animaux hébergent naturellement ces microbes dans leur organisme, notamment dans leur système digestif.

D’où une règle de base à toujours respecter : ne jamais manipuler des crottes à mains nues et éviter au maximum l’inhalation de poussières, surtout lorsqu’on intervient sur des dépôts anciens.

Ce que ça change pour ton intervention (l’astuce du professionnel)

Une crotte récente = présence actuelle = action immédiate.

Une crotte ancienne = peut-être résiduelle = besoin de confirmation.

Voici l’astuce du professionnel : nettoie systématiquement chaque crotte visible avant d’appliquer ta solution. Reviens 24 à 48 h plus tard : s’il y a de nouvelles crottes fraîches (brillantes, molles), tu sais que l’activité continue.

Attention : un œil non exercé peut facilement se tromper. Distinguer une crotte de 2 jours d’une crotte de 2 semaines est difficile sans entraînement. C’est ce qui pousse parfois un particulier à croire qu’une infestation est encore active alors que l’activité est terminée.

En suivant cette méthode de nettoyage puis de recontrôle, tu valides de façon fiable si ton plan de lutte doit être renforcé, ajusté ou si l’objectif d’éradication est atteint.

Exploiter la crotte des rongeurs pour optimiser ta dératisation

Sur le terrain, les crottes de rongeurs ne sont pas qu’un indice de présence. Bien interprétées, elles deviennent un véritable outil de stratégie. Elles t’aident à comprendre les habitudes des rongeurs, à cibler les zones sensibles et à évaluer l’efficacité de ton traitement.

Pièges, appâts : positionner là où ça parle

Un dépôt d’excréments est un marqueur clair : les rongeurs passent ici. Une accumulation le long d’un mur, sous un évier, derrière un frigo ou dans un placard indique un point de passage régulier. C’est là que tu dois concentrer ta pose de pièges mécaniques ou d’appâts, en suivant les habitudes naturelles des nuisibles.

Sur le terrain, l’inspection doit toujours viser les zones abritées : plinthes, arrière des appareils électroménagers, greniers, caves, faux-plafonds… Ce sont leurs voies préférées, discrètes et protégées. La découverte d’excréments dans ces endroits ne se limite pas à prouver une infestation : elle te renseigne aussi sur leur comportement.

Une zone avec de nombreuses crottes de rongeurs mêlées à des restes alimentaires, des matériaux grignotés (papier, isolants, plastique…) ou des marques de frottement est souvent un site de nourrissage ou de nidification.

Dans ce cas, tu es sur un secteur prioritaire pour intervenir. Les souris, par exemple, laissent leurs déjections à proximité immédiate de leur source de nourriture. Les rats, eux, créent parfois de véritables "latrines" fixes dans leurs zones de repos.

N’oublie pas que si tout cela n’est pas clair pour toi, les appâts placébo fluorescents te permettront de savoir exactement où placer tes pièges et appâts rodonticides.

Après traitement : signal d’alerte ou signe de succès

Une fois le traitement lancé, les crottes de rongeurs t’aident à évaluer l’évolution. Tu as nettoyé tous les anciens dépôts ? Parfait. Si de nouvelles traces apparaissent dans les jours suivants, tu sais que l’activité continue. À l’inverse, aucune nouvelle trace après 48 à 72 heures, c’est plutôt bon signe.

Mais attention : une crotte récente peut aussi indiquer un nouvel arrivant, ou un contournement de ton dispositif. C’est pourquoi l’observation post-intervention est aussi stratégique que le traitement lui-même.

Les pièges courants dans l’identification

Éviter les confusions : rongeurs ou autres nuisibles ?

Sur le terrain, il n’est pas rare de tomber sur des excréments… et de se poser la mauvaise question. Ce que tu crois être une crotte de rongeur peut en réalité venir d’un tout autre animal.

Les chauves-souris, par exemple, laissent des crottes proches de celles des souris, mais elles s’effritent en petits fragments d’insectes à l’écrasement.

Les lézards déposent des crottes sombres avec une pointe blanche d’urine cristallisée.

Les fouines, elles, laissent des excréments plus longs, spiralés, parfois pleins de restes alimentaires visibles.

D’autres confusions sont fréquentes :

  • Le loir dépose des crottes assez grosses, parfois proches de celles du rat noir, souvent retrouvées en hauteur (greniers, combles).
  • Le campagnol des champs produit de petits cacas cylindriques, souvent confondus avec ceux de souris.
  • Le hérisson, quant à lui, laisse des fèces noires allongées, avec des restes d’insectes visibles à l’intérieur.

Croiser les bons indices… ou passer à l’analyse

Même entre rongeurs, la confusion est possible : les crottes de jeunes rats peuvent faire penser à celles d’une souris adulte. Si tu ne prends en compte que la taille, tu risques de te tromper. La forme, la disposition et les autres indices sont essentiels pour éviter les diagnostics hasardeux.

Pour identifier la bonne espèce, tu dois croiser les informations :

  • Où sont situées les déjections ?
  • Sont-elles dispersées ou regroupées ?
  • Y a-t-il des traces de frottement, des marques de dents, une odeur d’urine ?
  • Quelle est la taille moyenne, la forme, la couleur ?

C’est ce mix de données qui permet d’aboutir à un diagnostic fiable.

Quand faut-il faire analyser un échantillon

Et si malgré tout, le doute persiste – mélange d’espèces, confusion avec un loir, ou crottes anciennes – il est tout à fait pertinent de faire analyser un échantillon.

Des services spécialisés proposent des analyses génétiques des excréments. Cela permet :

  • d’identifier l’espèce,
  • de détecter d’éventuelles résistances aux anticoagulants,
  • et de repérer certains pathogènes.

Un vrai plus pour adapter ton plan de traitement de façon ciblée.

Pour une analyse précise, il est recommandé de collecter des échantillons frais, de les conserver dans des tubes hermétiques à l’abri de la lumière et de les envoyer rapidement au laboratoire.

Une gamme complète d'anti-nuisibles à destination des professionnels

Ensystex Europe propose une large gamme de produits professionnels pour toutes vos interventions. Engagés à vos côtés, nous serons ravis de vous apporter nos conseils techniques et de vous accompagner dans le choix d’achat de vos produits.

Créer mon compte

Créez votre compte professionnel Passez vos commandes et réglez en ligne

Au bureau, sur un chantier ou même chez vos clients, le site ENSYSTEX a été pensé pour votre mobilité et vos journées actives. Commandez rapidement et choisissez de payer instantanément grâce au paiement en ligne sécurisé ou à réception de votre facture.

Créer mon compte